mercredi 27 juillet 2011

At the heart of it all

Quadriller telle une machine obscène la surface du Réel. Observer ses plissements intimes avec une netteté pornographique. Sentir les fragiles aspérités, les fines embrasures. Puis ouvrir les plaies pour libérer la matière brute du chaos. Dissoudre le monde dans le Verbe ; faire de chaque livre un monde. Travailler la chair textuelle avec une précision chirurgicale. Manipuler fiévreusement les textures littéraires, les diverses matières-parasites. Et pousser à l’extrême les mutations. L’expérimentation ne souffre d’aucune limite ; le champ des possibles est infini.
L’écrivain intoxiqué par sa propre prose
Décime ses nuits dans le feu de l’inhumaine
Création en imprégnant les pages moroses
Du noir tumulte brûlant au fond de ses veines.

Il avive au travers de son Verbe incendié
Cet invisible que les poètes célèbrent,
Cette lueur enfouie dans les plis des ténèbres,
Pressée de jaillir au monde pour l’irradier.
Le langage agit par prolifération virale : langage-virus. Il s’agit de générer de nouveaux procédés littéraires pour contaminer au plus haut degré les consciences. Saturer les circuits neuronaux, court-circuiter les perceptions. Chaque phrase abolie et génère le Réel. Chaque mot rapproche davantage du bord de l’abîme.
L’âme en quête de formes révolutionnaires
Se disloque au cœur des vespérales visions
Dont elle espère extraire par quelque incision
Un salvateur écho du flamboiement solaire.

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